Le chef du gouvernement Hichem Mechichi a affirmé que la mort tragique du jeune médecin à Jendouba reflète les conditions déplorables dans lesquelles travaillent les cadres médicaux et paramédicaux à cause de la négligence et la mauvaise gestion dans plusieurs hôpitaux qui « s’étaient transformés en cimetière aussi bien pour les patients que les médecins », a-t-il regretté.
Des funérailles nationales pour le jeune médecin
« Cette situation n’est plus acceptable », a insisté Hichem Mechichi dans une déclaration aux médias pendant qu’il s’est rendu, vendredi, à Kasserine pour présenter ses condoléances à la famille du martyr, soulignant l’urgence d’entamer une réforme du secteur de la santé. Il a, dans ce cadre, appelé à l’importance d’unir les rangs et d’éviter les intérêts étriqués en vue de faire avancer le pays.
De leur coté, le syndicat général des médecins, médecins dentistes et pharmaciens hospitalo-universitaires ont appelé le gouvernement et l’assemblée des représentants du peuple (ARP) à augmenter le budget du ministère de la santé et à améliorer les conditions de travail dans les établissements hospitaliers.
Le syndicat a annoncé dans un communiqué qu’une journée de la colère sera organisée prochainement ainsi que des funérailles nationales au jeune médecin.
La situation des hôpitaux publics est désastreuse
Le syndicat a exprimé son indignation face à la » situation désastreuse des hôpitaux publics » et » des conditions de travail catastrophiques » dues à la négligence et l’indifférence des responsables du secteur.
A noter que les étudiants de la faculté de médecine de Tunis et les médecins résidents avaient observé un rassemblement de protestation devant le siège du ministère de la santé à la capitale, appelant le ministre de la santé et les responsables régionaux à Jendouba à présenter leurs démissions suite à la disparition tragique du Jeune médecin.
Rappelons que Badreddine Aloui, médecin-résident à l’hôpital régional de Jendouba, est décédé le 3 décembre 2020, dans une chute d’un ascenseur en panne à l’hôpital. L’incident a suscité la colère du cadre soignant et une enquête a été ouverte pour déterminer les responsabilités.