Depuis quelques temps, la Tunisie fait face à une tension communautaire entre la population locale et les migrants subsahariens en situation irrégulière. Des arrestations de migrants ont eu lieu, suscitant l’inquiétude de nombreux étudiants étrangers en situation régulière qui se sentent néanmoins stigmatisés et discriminés.
Un étudiant ivoirien lance un appel à l’aide
Un étudiant ivoirien de niveau master en Tunisie, témoin de cette situation, a décidé de prendre la parole pour exprimer son inquiétude et son désarroi face à la situation actuelle. Dans son témoignage, il souligne que la protection des étudiants étrangers doit être une priorité pour les autorités tunisiennes, même en temps de tension communautaire. Voici son bouleversant témoignage :
Pour ce dernier, Il est tout à fait compréhensible de vouloir rapatrier les personnes en situation irrégulière, mais les étudiants étrangers en situation régulière, munis de titres de séjour valides, de passeports et de cartes étudiantes en règle, ne devraient pas être concernés par ces arrestations. Selon l’étudiant ivoirien, il est inconcevable qu’un étudiant puisse être arrêté dans un pays où il n’a commis ni crime ni violence.
Les universités d’accueil des étudiants étrangers sont également concernées par cette situation. Bien qu’elles aient publié des communiqués de solidarité envers les étudiants étrangers, ces derniers ne se sentent pas suffisamment rassurés. La peur envahit leur quotidien, les empêchant de se rendre aux cours et d’assurer leur formation.
Il n’est pas trop tard pour les intellectuels tunisiens de se manifester
Dans ce contexte difficile, l’étudiant ivoirien en appelle à l’intellectualité et à la capacité de médiation des membres de la société tunisienne. Il est important de rappeler que parmi les personnes percutées par cette tension, il y a des étudiants étrangers qui ont besoin de protection de la part de l’Etat tunisien.
Ne nous voilons pas la face, la situation actuelle en Tunisie est préoccupante pour les étudiants étrangers en situation régulière, qui se sentent stigmatisés et discriminés. Il est primordial que les autorités tunisiennes, mais aussi la population, prennent en compte leur situation et assurent leur protection en toutes circonstances.