Si vous trouvez le test PCR désagréable, alors ne lisez pas le reste. Un test anal plus précis et moins cher que les autres tests pour détecter la Covid-19, est actuellement utilisé en Chine. Seulement voilà : si ce test arrive en Tunisie, notre cher concitoyen sera-t-il prêt à se faire tester par son orifice le plus intime? Telle est la question.
Le test anal Covid-19 rencontre un franc succès en Chine
Désormais obligatoire en Chine pour les voyageurs arrivant de l’étranger, le test rectal est considéré comme beaucoup plus fiable que le frottis nasal. D’autant plus que ce test a déjà été réalisé sur plus d’un million d’habitants de Pékin, à en croire le média d’actualité américain Newsweek. Ce dernier précise d’ailleurs, que les autorités sanitaires de la capitale chinoise visaient à dépister plus de deux millions de personnes en 48 heures.
Cette méthode augmenterait les chances de détection du virus. Le test Covid anal concerne non seulement les patients à risque mais également les voyageurs arrivant de l’étranger.
Li Tongzeng, médecin à l’hôpital You’an de Pékin a déclaré que « Le dépistage rectal permet d’augmenter le taux de détection des personnes infectées, car le coronavirus reste présent plus longtemps dans l’anus que dans les voies respiratoires ».
Au-delà de son efficacité, ce test anal présente toutefois quelques inconvénients. Ainsi, il serait considéré comme humiliant par les patients qui l’ont déjà testé. Cependant, il ne serait pas douloureux puisqu’il s’agit essentiellement de prélever à l’aide d’une tige, un prélèvement à partir de l’anus.
Quid de la susceptibilité légendaire des tunisiens
Reste à savoir si ces tests rectaux, une fois disponibles en Tunisie, seront acceptés par la population. D’autant plus que ce sujet fait déjà polémique en Tunisie, car il renvoie incontestablement à l’affaire des abus et des humiliations officiellement infligés aux homosexuels présumés. Une fois arrêtés, des hommes sont obligés d’effectuer « le test de la honte » par des médecins.
Un contexte sanitaire qui risque d’exacerber les tensions. En effet, non contente de se sentir flouée par le gouvernement, dont la gestion de la crise de la Covid-19 a été critiquée à tous les niveaux (absence de vision, mauvaise gestion des hôpitaux, manque de ressources médicales…), subir un test anal serait la goutte qui ferait déborder le vase.
Sans oublier les voyageurs provenant d’autres pays. Ces derniers risqueraient de ne pas trop apprécier cet accueil chaleureux, à peine sortis de l’avion. On est bien loin de la fleur de jasmin que proposaient les hôtesses de l’air jadis…