« L’ATUGE tient à exprimer toute sa solidarité avec les étudiants immigrés d’origine subsaharienne en Tunisie, et sa profonde préoccupation au sujet des récentes dérives les stigmatisant », peut-on lire dans un communiqué de l’Association des Tunisiens des grandes écoles qui nous est parvenu ce mardi 28 février.
L’Association appelle à un débat apaisé sur l’immigration
En tant que réseau international de compétences tunisiennes, l’ATUGE Tunisie s’est dit particulièrement sensibles aux questions liées à l’immigration, et rejette tout propos pouvant ouvrir la porte à la moindre banalisation de la xénophobie.
Par ailleurs, l’Association appelle à un débat apaisé sur l’immigration afin de l’aborder de manière objective, prenant en considération ses réalités complexes, ainsi que les véritables enjeux et intérêts du pays. Elle appelle en particulier, à une réflexion de fond sur les dispositifs légaux et administratifs encadrant le séjour des migrants sur notre sol afin de garantir leurs droits et leur dignité en toute circonstance, et prévenir tous les abus.
Le racisme, une infamie morale à combattre avec la plus grande fermeté
Enfin, l’ATUGE tient à rappeler que le racisme sous toutes ses formes n’est pas une opinion mais un délit et une infamie morale à combattre avec la plus grande fermeté.
Ce communiqué fait suite aux propos ayant créé la polémique du président Tunisien Kais Saied le 21 février dernier, au sujet de la communauté de subsahariens en situation irrégulière vivant en Tunisie. Le chef de l’Etat avait évoqué une théorie du grand remplacement qui, selon-lui, allait modifier la composition démographique de la Tunisie.
Bien que la majorité des Tunisiens aient condamnés ces propos, à travers plusieurs manifestations contre le racisme, le pays a également été le théâtre de violences envers la communauté de subsahariens, dont plusieurs ont été poussés à quitter le pays définitivement.