La langue de Molière est reconnue officiellement comme étant la deuxième langue utilisée en Tunisie et pour cause : Les 75 ans de colonisation française auront largement contribué à instaurer des habitudes socio-économiques et linguistiques qui ont la vie dure.
Un transfert de langue qui s’est effectué en un peu moins d’un siècle, mais qui s’est littéralement figé dans le temps pour ce qui est du vocabulaire et de la syntaxe. Un phénomène étrange, décrié par certains comme étant «un complexe du colonisateur», tandis que d’autres, l’attribuent fièrement à un héritage culturel et historique.
Ainsi, si vous vous baladez dans dives endroits de la Tunisie, vous remarquerez que le français utilisé, même s’il est similaire à celui utilisé en France métropolitaine, comporte pas mal de mots et de phrases désuets, dont certains ont quasiment disparus dans la version lexicale contemporaine. Même les médias francophones tunisiens sont concernés par ce phénomène.
Nous nous sommes amusés à répertorier quelques –uns de ces mots, dont certains sont vraiment bizarres :
- Bavette = masque
- Chignole = perceuse
- Patente (Batinda)= forme juridique pour les entreprises
- Le Post = radio
- Poteau = réverbère
- Magasin = centre commercial
- Bonne = femme de ménage
- Cabot = chien
- Casser la croûte = manger
- Car = bus de ville