Le cinéma tunisien est présent dans les trois compétitions officielles de la 21ème édition du Festival des Cinémas d’Afrique du Pays d’Apt (FCAPA) qui se déroulera du 9 au 14 novembre 2023 à Apt (France). Ainsi, quatre films ont été sélectionnés pour être en lice: « Les ordinaires » de Mohamed Ben Attia dans la compétition des longs métrages de fiction, « Machtat » de Sonia Ben Slama à la compétition des longs métrages documentaires et « Kendila » court-métrage d’animation de Nadia Rais et « Trash » court-métrage documentaire de Marwa Tiba dans la catégorie du court.
Une exposition réservée à Nadia Raïs
Par ailleurs le festival a programmé du 9 au 14 novembre une exposition réservée à Nadia Raïs, réalisatrice de films d’animation aux univers singuliers et fascinants et aussi artiste plasticienne aux pratiques diverses. L’exposition donne à découvrir ses œuvres peintes, mais aussi les dessins originaux réalisés pour ses différents films d’animation.
Nadia Raïs est née à Tunis où elle obtient une maîtrise en sciences et techniques des arts à l’école des beaux-arts de Tunis. En tant qu’artiste visuelle, elle participe à plusieurs expositions comme Imago Mundi (Luciano Benetton Collection), elle réside à la cité internationale des Arts à Paris et réalise en parallèle des courts-métrages d’animation « L’Ambouba », « L’Mrayet », « Survival visa », » Briska » et » Kendila « . Ses courts métrages ont été sélectionnés dans plusieurs festivals internationaux comme l’Mrayet (Annecy), Kendila (FESPACO) ou encore L’Ambouba (Stockholm). Ils ont été diffusés sur TV Monde et la BBC et ont obtenu plusieurs prix. Elle a été récemment l’invitée de Tout’Anim au Forum des Images à Paris.
Emporter le spectateur dans une poésie où le rêve se mêle à la réalité
En étant artiste visuelle et réalisatrice de films d’animation, s’exprime-t-elle « je ne cesse de jouer avec ces deux formes d’art : apporter la mise en scène, le septième art et la technique de l’animation à mes peintures et joindre la plasticité à mes films. Mes tableaux sont souvent des mises en scène de personnages imaginaires qui nous font cheminer entre un monde parallèle, celui de l’humain, ses codes, son savoir faire… Et un autre monde perpendiculaire non humain, celui des animaux, des pulsions et des forces de la nature. » Cette confrontation entre les deux mondes n’a qu’un seul objectif, « celui de la réconciliation ». Les différentes valeurs et teintes au modelé doux de l’acrylique ou des pastels se mélangent à la matière organique du fusain, cherchent à emporter le spectateur dans une poésie où le rêve se mêle à la réalité, note Nadia Rais.
En près de quinze ans, le Festival a programmé plus de 350 films réalisés par plus de 100 cinéastes originaires d’Afrique, en provenance de tous les pays d’Afrique. Mettant en avant les cinémas d’Afrique, Le Festival a pu présenter des rétrospectives de cinéastes comme Souleymane Cissé, Idrissa Ouedraogo, Felix Samba Ndiaye, Mahamat Saleh Haroun, Abderahmane Sissako, Tariq Teguia, Malek Bensmaïl, Ousmane Sembène, Merzak Allouache…