Dans le dernier Bulletin d’information scientifique de l’IHU, Didier Raoult , microbiologiste et directeur de l’Infectiopole dresse un bilan de l’année 2020 concernant la pandémie de la Covid_19.
« L’évolution de l’épidémie était imprévisible »
Didier Raoult indique dans une vidéo publiée par l’IHU, que l’évolution de cette épidémie était imprévisible. « Parmi les problèmes majeurs que l’on devra affronter en 2021, ce sont les réservoirs animaux. On a découvert que les visons contenaient plusieurs souches ou variants, car il fut savoir que les virus ARN mutent très souvent et quand une propagation de l’épidémie au sein de populations d’animaux très dense. On sait par ailleurs, dans le nord de l’Europe, que les cas qui se sont développés chez les visons sont transmissibles chez l’homme et que ces cas peuvent compliquer la situation par rapport au vaccin
Les principaux facteurs de contaminations de la covid-19
Le virus se transmet essentiellement par les mains et non par l’air. « Suite à une grande étude qui a été effectuée en Islande, il a été démontré que c’est à la maison qui est le plus grand vecteur de contaminations. Quand quelqu’un est infecté, c’est le conjoint qui est le plus touché et non les enfants qui sont moins sensibles à la maladie. S’il y’a une réflexion : Est-ce qu’il est bien licite de renvoyer des personnes contaminées chez elles, car le taux de contamination est le plus important. » précise-t-il.
Selon-lui, les éléments les plus sensibles et considérés comme des transmetteurs de la Covid_19 dans notre environnement urbain, sont : Les barres de caddies dans les supermarchés, les poignées et les boutons d’arête dans les transports en commun car des centaines de personnes les touchent chaque jour.
Les résultats sur la chloroquine contestés mais…
La mortalité de cette maladie est extrêmement faible pour les gens qui n’ont pas déjà des facteurs de risques de mortalité élevée.
La mortalité se situe entre 0.5 et 1 pour mille ce qui très bas selon Didier Raoult. D’ailleurs, 80% des personnes décédées avaient une espérance de vie de moins d’un an. Il préconise une stratégie de détection précoce des gens ayant des signes très faibles, en sorte d’avoir un taux de mortalité très bas.
Le professeur est par ailleurs revenu sur l’efficacité de l’hydroxychloroquine, contestée par plusieurs études qui selon-lui, sont influencées par Gilead Sciences, laboratoire pharmaceutique californien producteur de Remdésivir, un autre médicament expérimenté contre la Covid_19.
« On a travaillé beaucoup, on a publié beaucoup. Quand vous en êtes à 180 publications et que vous voyez que toutes celles qui ne sont pas associées avec des financements institutionnels incluant des investigateurs ayant des conflits d’intérêts et que vous arrivez aux mêmes résultats, le doute est difficilement permis » a précisé Raoult.
Visés par une plainte du Conseil national de l’ordre des médecins, Didier Raoult se défend bec et ongles : « Ce que me reproche le Conseil de l’Ordre des médecins depuis le début, c’est d’exprimer un point de vue différent de celui du ministère de la santé. […] Une décision du conseil constitutionnel de 1984 dont j’avais fait état est que les chercheurs ont le devoir d’exprimer les résultats de leurs connaissances auprès du public. On ne m’empêchera pas de divulguer les résultats de mes recherches qui sont les plus abouties de tout le pays », avant de conclure : « Quand des confrères disent que je suis un charlatan, ou que je ne tiens pas compte des données de la recherche, cela n’est pas acceptable. Il suffit de prendre n’importe quelle banque de données pour voir qu’on est l’équipe qui publie le plus en Europe ! ».